mardi 19 mai 2009

A tombeau ouvert #4

Judas meurt peu de temps après sa trahison. Il existe deux versions de son agonie suivant le Nouveau Testament ; la version la plus souvent citée est celle de l’Évangile selon saint Matthieu :
« pris de remords, il se pendit peu après sa trahison non sans avoir rendu leurs 30 pièces d’argent à ses commanditaires », Matthieu 27(5).
L’autre version, Actes des Apôtres 1(18), indique :
« Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s’est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ».
Le corps du Christ a déserté son sépulcre. Il se fond dans l’espace immatériel des cieux. Le corps de Judas est son propre tombeau qui s’ouvre pour que ses entrailles se mêlent aux sillons, à moins qu’il ne soit resté suspendu entre ciel et terre.
De quelque rive qu’il vienne, le traître ne peut s’empêcher de regarder avec amertume le bord qu’il a trahi.

Post-Scriptum : Andrea del Castagno a peint "La Cène" dans l'ancien réfectoire de Sant'Apollonia à Florence vers 1447 à l'âge de 26 ans.
Abd Al Malik évoque dans son titre "Lorsqu'ils essayèrent", le calvaire de Malik Oussekine. Cet étudiant est mort en 1986 après avoir été matraqué par une équipe de voltigeurs motocyclistes en marge d'une manifestation dans le quartier latin. Robert Pandraud, alors ministre délégué, chargé de la sécurité avait déclaré : "Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais d'aller faire le con dans les manifestations."


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