mercredi 29 avril 2009

De Madeleine à Marie


J’ai rencontré Marie-Françoise pour une séance de photographie. Plus tard j’ai enregistré ses confidences sur une période de sa vie où tout a basculé. La survie imposa à son corps intime d’être l’outil de son travail. J’ai voulu mieux la connaître, mais Marie-Françoise ne répondait plus. Le gérant de son immeuble m’apprit qu’elle était morte. En sortant de l’agence je suis resté désorienté, du plomb sur les épaules. Quelle direction prendre pour retrouver quelqu’un qui vient de mourir ? J’ai alors décidé d’agripper au bord de l’oubli des fragments de son existence.
Je n’ai que quelques photographies de Marie-Françoise. Pendant l’unique séance de prise de vues, assise au bord de son lit, je lui ai demandé de me tourner le dos. J’avais, interposé entre elle et moi, le tableau de Monsieur Ingres, « La baigneuse de Valpinçon ». Sa future épouse, Madeleine Chapelle lui aurait servi de modèle.

3 commentaires:

  1. Salut
    Merci de votre visite sur mon blog. C'est très valorisant de savoir que des intellectuels me lisent de l'autre côté de l'Atlantique. Je survolerai votre blog. Je ne suis pas un grand fanatique d'histoire de l'art mais je suis certain que j'y trouverai quelque chose qui m'intéressera.
    J'aimerais en savoir plus sur vos recherches et sur comment «The Pornographers» s'inscrit dans votre démarche. Je suis aussi curieux de savoir de quelle façon vous êtes abouti sur mon blog. Si vous voulez, vous pouvez m'écire à phil_en_images@gmail.com

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  3. Le banc, au fond de l'allée



    Au fond de l'allée, il y a un banc
    C'est là, souvent, que je m'arrête , et attends

    Près d'une murette , recouverte de mousse
    Des parterres de fleurs, puis , une herbe douce

    Arrête-toi, au fond de ce jardin,
    Et que de nouveau, hier soit demain !

    Je revois ta silhouette, pleine de grâce
    Dans mon souvenir imprégnée, qui passe

    Et joue avec les cerisiers en fleurs
    L'ombre et la lumière, en fraîcheur



    Mais tu ne reviendras plus,: dans l'attente
    Je ne fais que compter , les heures lentes

    Invoquer les souvenirs, prendre tes mains
    Inverser le couplet et les refrains

    Remonter le cours du temps, et ses jours
    Qui imprimaient les pas, de l'amour

    C'est mon coeur, qu'il faudrait prendre à témoin
    A crier , pour te savoir vivante, même loin

    Il n'y a plus, dans ce jardin, que mes traces
    Et sur le sol, lentement s'aventure, une limace.


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